La fiancée de l’océan lointain

« Son plus grand rêve est de devenir la muse et la meilleure amie d’un Marin-Pêcheur surnommé « Le Loup Cap’tain »… Un de ces êtres mystérieux, silencieux, un peu loufoque, à l’allure rustre et rétro, très observateur…

Il fume le cigare à ses heures perdues ou des cigarettes très fortes et boit du whisky mais pas n’importe quel whisky, uniquement des bourbons lointains portant des saveurs rares et raffinées, que ses marins-pirates lui ont ramené depuis les contrées insaisissables, forgées par les éléments, au fin fond des terres Irlandaises… Il les sirotent des heures durant, sans glace !

Quand il part en mer à la nuit tombée et revient à l’aube, il est toujours accompagné de ces grands oiseaux marins blancs et bruns ou blancs et gris. Leur bec est toujours jaune, symbolisant l’appel de la lumière et le langage mystérieux des eaux du grand large…

Le « Loup Cap’Tain » est un être très intelligent et perspicace, il porte un savoir inné et inconnu reçu des grandes eaux salées. Nous avons besoin d’un décodeur parfois pour le comprendre mais la douceur des sirènes le traverse continuellement. Sa froideur est due à ses heures de combat passées face aux plus grands monstres marins des Univers…

Ceux qui savent l’écouter reçoivent un des plus beaux joyaux de l’Univers et de la Vie… Nous avons besoin de rester persévérants car l’écouter demande une concentration extrême, une patience inouïe et une grande sagesse dépassant l’entendement.

Cet être est tellement inspirant… Tel un ballet gestuel s’orchestrant naturellement devant nos yeux, sa démarche est une pièce de théâtre vivante, une danse immuable aux reflets de nacre, jouissant des saveurs de bourbon resté des années à s’émouvoir au fond de son tonneau sacré en liège…

Tout un univers s’ouvre devant nous, un savant mélange d’odeur de tabac et de sel marin, accompagné d’une douce brise nous rappelant que l’Amour existe. Notre coeur et notre peau se dilatent, un royaume infini se déploie en nos veines et en plein centre de notre thorax.

Un seul choix s’impose à nous : infuser sa prestance, incarner les couleurs que nous avons reçu de cet être incroyable, tel un mirage nous apparaissant après des mois de luttes passés dans le désert aride des abysses de l’océan lointain…

Il porte toujours un béret bleu ou une casquette blanche, certains jours il se démarque selon son humeur en osant porter le chapeau de paille à la mode Cubaine ! Point de doute, si vous le croisez, vous le reconnaîtrez… »